Amour du Monde

 

Le cœur gravé de hiéroglyphes
J’irai vers le dernier Récif
Casser la vitre qui nous sépare
Départ

Amour, présence, détour, distance
Aller au bout de tes silences
Plonger nos corps dans la mer rouge
Bouge

Autour du monde
Des estuaires
Autour du monde
Ça va nous plaire
Autour du monde
Les estuaires
Amour du monde
Amour du monde
Amour du monde
Amour du monde

Prendre la barre sous les étoiles
Traverser l’équateur à voile
Se sortir de nos coquillages
Voyage

Aller vers là où la vie bouge
Plonger nos corps dans la mer rouge
Explorer les derniers récifs
Calife, Calife, Calife

Autour du monde
Des estuaires
Autour du monde
Ça va nous plaire
Autour du monde
Les estuaires
Amour du monde
Amour du monde
Amour du monde
Amour du monde

 

Consommation

 

Je pousse mon beau caddie entre les grands allées
Je cherche le produit qu’j’ai vu à la télé
Faut dire que je suis toutes les publicités
Elles me guident dans la vie me disent quoi acheter

Je suis l’as de la consommation pour acheter je suis un champion
Je suis l’as de la consommation mais mon grand blème
C’est de gagner des ronds

Je vais toujours l’mardi dans mon hypermarché
C’est comme ça qu’j’agrandis mon compte fidélité
Si je fais bien c’que dit l’animateur branché
Je gagnerais aussi trois boites de cassoulet

Je suis l’as de la consommation pour acheter je suis un champion
Je suis l’as de la consommation mais mon grand blème
C’est de trouver des ronds

J’adore collectionner les tickets d’réduction
J’en ai plein mon panier je les traque en rayons
J’arrive à dénicher les meilleures promotions
Celles qui me font rêver qu’j’aurais plus de coupons

Je suis l’as de la consommation pour acheter je suis un champion
Je suis l’as de la consommation mais mon grand blème
C’est que je tourne en rond

A la caissière j’souris ça lui semble infini
Faut dire que des cabas j’en ai remplis des tas
Et le ticket s’allonge mon compte bancaire s’éponge
Mon pote supermarché il m’a vraiment B….

J’étais l’as de la consommation pour acheter j’étais le champion
J’étais l’as de la consommation mais maintenant
Je n’ai plus d’pognon

 

 

Girouette

 

Un jour n’ayant pas le cœur à la fête
Traînant d’humeur aigrelette
J’ai eu envie d‘partir en goguette
A la recherche d’une coquette.

Quand soudain s’impose à mes mirettes
Dans le soir une brunette
Qui me semble en quête d’un tête à tête
Fallait pas que je m’inquiète

Derechef  je lui conte fleurette
Lui faisant mille courbettes
Elle m’susurre surtout ne sois pas bête
Garde tes entourloupettes

Rabat ton clapet, ta clarinette
Arrête tes pirouettes
Tu vois bien que je n’suis pas prête
A faire des galipettes

C’n’était pas un vent mais une tempête
Que m’avait soufflé la brunette
J’étais toujours pas dans mon assiette
Elle me pesait la disette

Se dessine alors la silhouette
Dans la nuit d’une blondinette
Craquante comme une jolie allumette
Qui n’a rien d’une Cosette

Derechef  je pars à sa conquête
J’lui propose une anisette
Elle me dit « Arrête ne sois pas bête
J’en veux pas d’ta vinaigrette ».

Rabat ton clapet ta clarinette
Arrête tes pirouettes
Tu vois bien que je ne suis pas prête
Et je n’suis pas une girouette

Elle m’avait jeté d’une pichenette
Me mettant sur la sellette
M’traitant encore pire qu’une vieille carpette
Du coup j’ai bu d’la piquette

Très vite j’me suis retrouvé pompette
J’étais vraiment plus alerte
On m’a ramené dans une brouette
Conduite par une p’tite beurette

Derechef  quand j’ai vu ses gambettes
C’étaient celles d’une bichette
Et je la contemplais la bouche ouverte
Elle en restait stupéfaite

Rabat ton clapet ta clarinette
Arrête tes pirouettes
Tu vois bien que je ne suis pas prête
Mais j’suis p’t’être une girouette

Derechef  j’dessoule je redeviens net
Pour elle j’suis plus qu’en pincette
Et je n’peux qu’avouer ma défaite
Quand elle m’tire sous sa couette

Ouvre ton clapet joue ta clarinette
Oui je suis une girouette
Et bien sûr que maintenant j’suis prête
A tenter une amourette
Et bien sûr que maintenant j’suis prête
A sauter des galipettes

Hymne à l’hiver

 

Quand scintillent encore à l’orée de leurs yeux
Les dorures éclatantes des feuilles d’automne,
Que frémissent encore au fond de leurs narines
Les fragrances de l’été aux subtils arômes
Et que tintent encore dans leurs souvenirs
L’orchestre symphonique de mille clarines
L’hiver survenant ne les fait pas frémir
Et les premiers flocons les rendent tout joyeux.

Quand dorment les marmottes, et tous les écureuils
La montagne se couche sous l’immense linceul,
S’assoupit, toute froide, elle accueille le silence,
Et le tendre soupir de la douce sentence
Apportée par le vent, messager du grand Nord
Caresse des sapins comme autant de ressorts;
C’est alors que, taquin, le soleil lève le voile
Et irise la neige en des milliards d’étoiles.

Quand la nuit est là, profonde, obscure,
Apaisant l’atmosphère, apparaissant si pure
L‘air, limpide, redevient de cristal,
Et le froid si vif, fige les cascades;
La lune nous sourit, cachée derrière les cimes,
Puis révèle, à nos yeux, le mystère des abîmes;
Envol de colombelles luisant dans le sommeil
De la montagne si belle, embrasée de vermeil

Quand dans la cheminée, crépitent les flammes
Redonnant au foyer la chaleur de son âme
Les mille reflets de lumières intimes
Diffusent une clarté que ton visage illumine
Je veux partager avec toi, ces moments de bonheur
Au milieu de l’hiver, avec mon âme sœur
Où le froid du dehors nous rend plus heureux
Car il ne fait jamais si bon d’être au lit à deux.

 

La clef de tes sourires

 

J’ai perdu la clef de tous tes sourires
On n’va pas pleurer ce serait bien pire
Du fond de tes yeux plus le moindre rire
Ni regrets heureux pour tout reconstruire

Égaré le fil de nos années folles
Perdu dans la foule, noyé dans l’alcool
Bien loin des fumées de nos farandoles
Et de la jouissance de nos cabrioles

C’est pas ça la vie qu’on s’était promis
J’espère que tout ça n’est qu’une bête crise
C’est pas ça la vie c’est des compromis
Réveille tes envies d’embrassées exquises

Donne-moi les clefs de tes ouvertures
Que l’on puisse ensemble panser nos blessures
Et décacheter nos cœurs à serrures
Fleurir à nouveau un joli futur

Je te donne la clef du fil de nos âmes
Brandir plus de feu, un peu pyromane
Et lever plus bien haut le bel oriflamme
Qui nous dit « mourra » dans un anagramme

C’est pas ça la vie qu’on s’était promis
J’espère que tout ça n’est qu’une bête crise
C’est pas ça la vie c’est des compromis
Réveille tes envies d’embrassées exquises

J’ai perdu la clef de tous tes sourires
On n’va pas pleurer mais tout reconstruire.

 

 

Lampedusa

C’est sans doute la symphonie des canons
Qui dans la fuite t’a poussé
Cette bataille que tu n’as pas demandée
Par des hommes contre la liberté

Femme adultère promptement lapidée,
Et ces petits voleurs aux mains coupées
Ton pays aurait il perdu la raison
Proie d’un fascisme qui porte un autre nom

Pour tes enfants tu n’voulais plus
Ni d’un d’état trop corrompu
Du cri des kalaches dans la rue
Ni la valse des machettes qui tuent

Construire ailleurs une autre vie
Les voir grandir loin des maudits
Ne pas se laisser massacrer
Sous l’apathie du monde entier

Tu as traversé la méditerranée
Lors d’une croisière improvisée
Pour la payer tu t’étais saigné
Les vautours opérateurs ont bien gagné

Naufrage probable ou te faire arrêter
Tu t’en es remis au destin
Les vagues la mer ou les douaniers
Personne t’a d’mandé si tu savais nager

La moitié de tes camarades
N’ont pu gravir la balustrade
Certains d’entre eux au fond de l’eau
T’ont dit Adieu dans un halo

Sur la plage tu as posé le pied
Pas cette fois pour nous libérer
Même qu’on ne t’attendait pas
Dans c’que tu crois « Eldorado »

Comme ceux d’avant tu t’es t’installé
Sans qu’on te donne les bons papiers
Pour ta survie, la clandestinité

Des tonne de jobs non déclarés

Des charognards vont en profiter
Tristes patrons sans moralité
Exigeant de toi les pires labeurs
Là où il y a danger dans l’effort et la sueur

L’Eldorado est un enfer
Bien loin du filon aurifère
Que tu t’imaginais en partant
Construire ce toit pour tes enfants

Le froid, la pluie et le ciel gris
Les insultes des abrutis
Ceux qui te toisent de travers
Et t’accusent des maux de la Terre

Tu ne sais pourquoi la machine à papiers
Un jour t’a donné une identité
Tu avais bien appris le français
Même s’il ne sonne toujours pas parfait

Pendant des années tu vas cotiser
Très honnêtement, tu auras travaillé
Mais on te verra toujours comme un étranger
Un gars dont il faut toujours se méfier

On t’fera sentir qu’t’es pas gaulois
Que tu dois respecter la loi
Tu s’ras souvent interpellé
Toi qu’on appelle le basané

Tu n’es ni d’ici ni de là-bas
Et pourtant des deux à la fois
De ta tête tu peux faire le Juda
Mais de ton cœur tu ne peux pas

A tout jamais déraciné
Tu as tout de même décidé de rester
En espérant pour tes enfants
Qu’ce sera différent quand ils seront grands
En espérant pour tes enfants
Qu’ce sera mieux quand tu seras vieux
En espérant pour tes enfants

En espérant pour tes enfants…

 

Les Montagnes russes

 

Ho Mon Amour tu es partie
Après des jours et bien des nuits
Pour me laisser sur le carreau
M’abonnant comme un tas d’os

Pourtant j’croyais que nos deux vies
Se conjugueraient à l’infini
Qu’on irait jusqu’au bout du monde
Toujours surfant sur la même onde

Seulement la vie n’est pas galante
Elle peut s’avérer un peu chiante
J’ai attrapé comme un virus
Qui m’s’coue comme des montagnes russes

On se faisait plein de promesses
Tout en se caressant les fesses
J’explorais chaque coin de ton corps
Toi tu m’disais toujours encore

Dans notre grand lit conjugal
C’était toujours un festival
J’m’y comportais en animal
Pour t’emmener jusqu’au grand râle

Seulement la vie n’est pas galante
Elle peut s’avérer un peu chiante
Tu m’as capté comme un virus
Qui m’s’coue comme des montagnes russes

On partait pour un bout d’chemin
Pavé de délices sans fin
De nuits d’éternels câlins
Ça vivre ensemble c’était trop bien

Au septième ciel on est allé
J’pensais pas qu’on pouvait tomber
Et plus c’est haut plus ça fait mal
Là c’était vraiment abimal

Et non la vie n’est pas galante
Elle peut s’avérer un peu chiante
Tu m’as capté comme un virus
J’voyage sur des montagnes russes

Jamais plaisir ne fut plus grand
L’amour parfait était flagrant
Pourtant un jour tu es partie
Sans que je t’indique la sortie

Tu m’as laissé sur le carreau
M’abandonnant comme un tas d’os
Mon cœur est un vaste chaos
L’homme n’est pas fait de sable et d’eau

Ben oui la vie n’est pas galante
Elle peut même s’avérer très très chiante
Tu m’as capté comme un virus
Je vis sur des montagnes russes

Hé oui la vie n’est pas galante
Elle peut même s’avérer très chiante
J’ai attrapé comme un virus
Depuis je quitte plus les montagnes russes.

 

Milles chandelles

 

Brûlaient mille chandelles sur le trottoir brillant
Des milliers d’étincelles dans le soir scintillant
Petites flammes dansantes par la brise, attristées
Au crépuscule sonnant tant d’étoiles de la paix

Couchés sur le pavé on posait des bouquets
De jolies fleurs coupées que nos larmes arrosaient
Comme des corps allongés, comme des gens qui dormaient
Comme pour nous rappeler ceux qui étaient tombés

Ces vies évaporées tout juste commencées
Des garçons et des filles sortis pour s’amuser
Ils prenaient du bon temps, là-bas, au Bataclan,
Du rêve sur la scène puis le cauchemar qui règne

Sous l’absurde faucheuse de kalaches cracheuses
Actionnées par des doigts indignes de toute foi
Les balles ont ricoché vers des corps affalés
Le public massacré, une jeunesse sacrifiée

A peine trentenaire, festoyant en terrasse
Sans pudeur de ta grâce, une soirée ordinaire
En train d’lever ton verre aux lendemains pleins de vie
Elle t’a jetée par terre cette barbarie

T’étais comme une chandelle sur le trottoir brillant
Au milieu d’étincelles dans ce soir scintillant
Petite flamme dansante par l’orage soufflée
Au crépuscule passé tant d’étoiles, tant d’étoiles
Tant d’étoiles sont tombées.

 

Noctambule

 

De bars en boites j’écume la nuit
Sous l’air hirsute d’un SDF
La tête rongée de court-circuits
Rasant les murs en bas-relief
Opercule de bulle en bulle, groupuscules de somnambules
Funambules, …. Noctambules

Vapeur d’alcool et compagnie
Grand vague à l’âme pourri d’ennui
Quête éternelle emplie d’envies
Errance fantôme dans tout Paris
Gesticule et articule puis bascule du monticule
Funambule, …. Noctambule

Pourquoi s’aliter sous ce toit
Qui n’est plus qu’un petit chez moi
T’as dit « arrête ton cinéma »
T’étais partie t’étais plus là
Crépuscule majuscule, ventricule en particules
Funambule, …. Noctambule

Au fil des fêtes rien ne m’arrête
Griserie nocturne et cigarettes
Envol de mes luttes abstraites
Et puis plus rien battre en retraite
Cuticule en pellicules, Testicule en canicule,
Funambule, …. Noctambule

 

Passion

 

Hier j’ai connu une passion
Qui m’a fait presque perdre la raison
J’voulais plus aller à la maison
Mais rester sous son édredon

Mais comme toutes les belles histoires
Un jour ça fini, quel désespoir
C’est pas qu’on voulait plus se voir
Mais maintenant je broie du noir

Elle est partie sous d’autres cieux
Mais moi j’suis toujours amoureux
Je veux pas rester malheureux
J’veux la retrouver pour qu’on soit deux

Quand on rencontre le grand amour
On croit toujours qu’c’est pour toujours
Mais ça reste toujours trop court
Au septième ciel le séjour.

Attention à l’atterrissage
C’est bien trop dur d’tourner la page
Pour ne garder de ce mirage
Que les plus belles images.

 

Un gars, une fille

 

Un gars une fille qui s’étaient croisés
Un jour par hasard en plein mois de mai
Qui ne s’attendaient pas au ciel sournois
L’éclair qui surprend retour du printemps

Gentiment il lui offre un verre,
Gentiment cheveux en arrière
De jolis sourires, une blague pour rire
Une main qui se tend, l’autre qui la prend

Érection des poils tendus
Grand frisson, contact des peaux nues
Les corps qui s’appellent, les proies qui se rendent
Des larmes qui perlent, des muscles qui bandent

Ils avaient les hormones belles
Ils voulaient voyager en l’air
Une chambre d’hôtel, l’arrière d’une voiture
Tout ferait l’affaire, pour que le plaisir dure

Woo Woo
Woo Woo
De grands yeux qui brillent, portés au lointain
Pupilles qui scintillent, des beaux lendemains

Woo woo woo
Woo woo woo
Oui mais ça c’était il y a bien longtemps
On sait que maintenant tout est différent

On finit d’payer le crédit
Les enfants s’ront bientôt partis
Bobonne en cuisine, papa au jardin
On s’parle temps en temps s’il ya rien de bien
A la télé.

 

Voyage en Insomnie

 

Encore une nuit d’insomnie
A ressasser tous mes soucis
A penser à la Namibie
Ou bien ailleurs d’autres pays

Encore une nuit à se retourner
Sans cesser dans nos draps froissés
A la recherche du repos
De rêves qui font le monde beau

Je suis amoureux de l’amour
Pouvoir aimer sans détour
Me dire enfin qu’c’est pour toujours
Le grand voyage sans retour
Je suis amoureux de l’amour
Je voudrais qu’tu m’aimes sans détour
Et qu’sans trompettes avec humour
On passe à deux tous les carrefours

Pour nous c’était une évidence
L’immensité d’la connivence
On remerciait la providence
On déambulait sans méfiance

En oubliant que la routine
Ne mène pas en Argentine
Qu’il faut beaucoup de vitamines
Si on n’veut pas qu’la vie patine

Je suis amoureux de l’amour
Pouvoir aimer sans détour
Me dire enfin qu’c’est pour toujours
Le grand voyage sans retour
Je suis amoureux de l’amour
Je voudrais qu’tu m’aimes sans détour
Et qu’sans trompettes avec humour
On passe à deux tous les carrefours

Moi je voulais de l’aventure
Vivre plus près de la nature
Etre moi-même sans imposture
Pas partir en déconfiture

Appareiller vers le lointain
Explorer de nouveaux chemins
Qu’soit différent chaque lendemain
Plein de surprises au quotidien

Je suis amoureux de l’amour
Pouvoir aimer sans détour
Me dire enfin qu’c’est pour toujours
Le grand voyage sans retour
Je suis amoureux de l’amour
Je voudrais qu’tu m’aimes sans détour
Et qu’sans trompettes avec humour
On passe à deux tous les carrefours

J’aimerais qu’on trouve le sommeil
En se susurrant à l’oreille
Qu’on ira voguer sur la mer
Vers un ailleurs plein de lumière

Pour accrocher la crémaillère
Dans d’un petit recoin de terre
Aspergé d’embruns de soleil
A chaque matin au réveil

Je suis amoureux de l’amour
Pouvoir aimer sans détour
Me dire enfin qu’c’est pour toujours
Le grand voyage sans retour
Je suis amoureux de l’amour
Je voudrais qu’tu m’aimes sans détour
Et qu’sans trompettes avec humour
On passe à deux tous les carrefours

J’suis dans nos draps à rêver là
Même si je sais, qu’c’est pas comme ça
Que nous mènera un peu partout
Le trésor qui se cache en nous

Celui qui fait le plus vibrer
Quand la chair des corps enflammés
Emporte deux âmes à l’unisson
Dans la folie de la passion